Ma fille
Je pars ma fille ne t’inquiète pas Comprends-le Ma vie n’est plus ici Depuis qu’elle est partie Je ne sais plus qui je suis De là-haut, je suis sûr qu’elle me comprend, qu’elle m’entend Tu as maintenant l’âge de raison L’âge de quitter cette maison Où seul je tourne en rond, je me morfonds Je t’aime, tu le sais Mais je ne tiens plus Perdu je marche sur ces routes Où mon destin m’entraine, vers ces quais déserts Vers ne sait quel angélus Essuie tes larmes, oublie ton chagrin Tu as maintenant d’autres épaules sur qui t’appuyer Ne sois pas triste Ceci n’est pas ma fin Tu ressembles tant à ta mère, sur ces vieilles photos jaunies Avec tes cheveux coupés si courts Plus je te regarde, plus je la vois Plus ma blessure saigne Je ne sais que faire de mes jours qu’il me reste Laisse-moi me souvenir De ces moments heureux, de ces rires Où tu criais avec ta petite voix Papa, maman, regardez-moi ! Ma fille aujourd’hui tu as vingt ans Il est temps Je m’en vais À la fenêtre de ce train, sans fin Ma vie s’envole avec le vent Je t’aime Mais ce garçon, maintenant et c’est normal A pris la place, ma place Dans ton cœur et j’ai mal Je me sens un peu à l’abandon Alors, je te souhaite Une vie heureuse Pleine d’enfants, courant dans les champs Où ton père a aimé cette femme si belle Mais sans elle, j’ai perdu mon paradis Je n’en puis plus Je m’enfuis Ce bateau qui m’emporte sur cette mer Déjà, est loin Loin de cette terre Où ma chair, mon amour ma quittée Je t’aime Ne l’oublie pas Partout où je suis, où je vais, de palais en palais Tu resteras à jamais désormais toujours en moi
Peter. Bervore Texte écrit en 1992 |
Ma fille |
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