Le chat sur la gouttière
Sous la lumière d’un réverbère Accroché à la gouttière Le pelage mouillé Assis sur ses deux pattes arrière Derrière la fenêtre Un chat me regarde de ses grands yeux verts Noctambule, funambule Il miaule et ronronne Toutes pattes de velours, discrètement il m’espionne Ébahi, il me dévisage Seul son œil dit la vérité Il a tout vu, tout entendu Il m’a surpris, il sait qu’il a l’avantage Il pourrait se dérober, mais il préfère m’observer Il n’est pas Siamois, mais il est le seul à savoir que c’est moi
Dommage que le chat ne parle pas ! M’indique à haute voix l’homme qui représente la loi Accroupi devant ce qui semble être un couteau génois Planté dans un corps froid Que je pense être ma maitresse Gisant tel un pantin sur le carrelage Comme une marionnette sans entretien Que plus aucun fil ne maintient La tête fixant d’un regard soudain son assassin Dommage, car le chat est toujours là Lui qui ronronne à chaque caresse Quand je le prends dans mes bras Plongé dans l’ivresse de la paresse L’Abyssin semble divin recherchant les câlins Il n’y a qu’à lui que je me confesse Que je me parjure de ma traîtresse Que je me soulage de ma bassesse
Dommage que le chat ne parle pas Dommage, car le chat est toujours là
Peter. Bervore Texte écrit en 2021 |
Le chat sur la gouttiere |
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