Le passé oublié
Je ne voudrais pas que l'on oublie Je veux qu'on arrête d'être hypocrite Je veux qu'on arrête de dire Que cette guerre était la dernière
Je voudrais que mon fils l'apprenne Ailleurs que sur un champ de bataille Qu'ils sont venus un jour, un beau matin Pour nous jeter la première pierre En bottes noires, en pays conquis Il ne faudrait pas l'oublier On n'en était pas très fier
Que les résistants, se comptaient sur les doigts d'une main Que ces pauvres ricains Sont venus s'échouer sous la grenaille, sous la mitraille Loin de leur mère patrie Sur une plage où les flammes de l'enfer On donnés à la mer, la couleur rouge de leur sang Les vagues se sont brisées à jamais En retirant les larmes de leur vie
Je ne voudrais pas que l'on oublie Je veux qu'on arrête d'être hypocrite Je veux qu'on arrête de dire Que cette guerre était la dernière
On a souvent tendance à vouloir oublier le temps passé Mais comment oublier ces familles décimées Déchirées par la souffrance usées par l'errance Je ne voudrais pas que l'on oublie Même s' il me faut déplaire Tous ces trains sans fin, tous ces noms Partis vers des destinations d'où jamais on ne revient Ces hommes, ces femmes, ces enfants de tous partis, de toutes religions Poussant des cris si grands que jamais on ne pourra taire Je ne voudrais pas que l'on oublie
Peter . Bervore Textes écrit en 1992 |
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